mercredi 26 novembre 2014

Enquête (anonyme!) ouverte jusqu'au samedi 29 novembre!

J'ai créé ce rapide sondage pour connaître vos pâtisseries de Noël préférées: c'est par ici!

N'oubliez pas de cliquer sur le bouton bleu "Submit" pour enregistrer votre participation! 
Le sondage devrait vous prendre moins de 2 minutes et vous pouvez tout de suite consulter les résultats en cliquant à la fin sur "See previous responses"! 


Merci à vous :-)


(et promis, dès que je vois comment configurer Google Doc en alsacien pour mes sondages, j'abandonne l'anglais ;-))

mardi 25 novembre 2014

Un haut-lieu de la littérature rhénane: la Bibliothèque Humaniste de Sélestat


Une fois n'est pas coutume, j'évoquerai un lieu qui n'existe plus, ou du moins plus sous cette forme. Je tenais pourtant à saluer le charme de cet endroit qui réouvrira sous une nouvelle forme fin 2016. Cet article présente donc l'ancienne bibliothèque de Sélestat:


C'est dans l'ancienne Halle aux Blés, en plein cœur de Sélestat, qu'était installée la Bibliothèque Humaniste. Cette collection de livres anciens, dont de nombreux incunables (livres imprimés avant 1501), rassemble les ouvrages de l’École Latine de Sélestat, ainsi que ceux de Beatus Rhenanus, un humaniste ami d'Erasme de Rotterdam, qui a légué à sa ville natale ses 670 volumes, lesquels regroupent sous une même couverture plusieurs œuvres. Cette grande quantité d'ouvrages, ainsi que le fait qu'ils n'aient pas été dispersés à la mort de leur propriétaire représentent un cas unique et nous livrent de nombreuses informations sur la formation intellectuelle de cet humaniste et sur ce qui intéressait la société d'alors.
A ce titre, ce fond a été inscrit en 2011 au registre de la Mémoire du Monde de l'Unesco. Il comporte notamment l'ouvrage le plus ancien en Alsace, qui date du VIIe siècle, ainsi que les premiers livres imprimés en Alsace par le contemporain de Gutemberg: Jean Mentel (cf. buste ci-dessus).
Cette collection déjà prestigieuse est encore complétée par les volumes de l’École Latine de très grande renommée dans tout le Saint Empire Roman Germanique, cette école ayant formé la plupart des humanistes alsaciens.
La Bibliothèque Humaniste est aussi célèbre pour avoir en sa possession le livre qui nomme pour la première fois en 1507 le Nouveau Monde comme étant l'"Amérique" d'après le nom du navigateur florentin Amerigo Vespucci.

En tant qu'amoureuse des livres, j'ai adoré visiter ce lieu non dépourvu d'une certaine majesté, admirer la finesse de ces pages vénérables dans leur présentoir, ainsi que les outils de presse et de reliure exposés. Lors de ma dernière visite, il avait également été possible d'admirer le travail délicat et patient d'une restauratrice d'ouvrages anciens. L'accueil y fut en outre comme toujours très chaleureux et généreux en explications. L'attente va donc être longue jusqu'à la réouverture de la Bibliothèque dans ses nouveaux murs!

Ressources diverses:
- la page des Amis de la Bibliothèque Humaniste de Sélestat, l'association qui entretient et fait vivre la Bibliothèque au travers d'exposés, de colloques, d'éditions de documents, de l'organisation de la restauration d'ouvrages, etc.
- la page Facebook de la Bibliothèque Humaniste de Sélestat qui est toujours active malgré sa fermeture!
- le site de la ville de Sélestat avec des informations sur la nouvelle Bibliothèque Humaniste.
- la page Wikipedia de la bibliothèque avec d'autres photos de l'ancienne Bibliothèque Humaniste.
- un article (avec vidéo) de France 3 Alsace sur la fermeture de la Bibliothèque Humaniste.
- la page de Tourisme-Alsace qui présente au cours d'une vidéo la Bibliothèque Humaniste (contrairement à ce qui est indiqué sur cette page, non, il n'est pas possible actuellement de visiter la Bibliothèque).

dimanche 23 novembre 2014

Une forêt enchantée en Centre-Alsace


A peine quelques minutes de la ville de Sélestat se trouve un lieu propice à moult balades enchanteresses. Il suffit de prendre la route vers Marckolsheim et de suivre la direction de la "chapelle du chêne" (c'est sur votre droite en quittant Sélestat). Il est possible de se garer au bord de la départementale, à un espace le long du chemin, ou au plus loin au niveau de la chapelle du chêne. A partir de la chapelle du chêne, j'ai fait un tour dans la forêt durant 2h-2h30. 

Où est le crapaud?

Oui, cela peut paraître long pour une balade forestière, oui des forêts on en a un peu partout, pourquoi l'Illwald alors? L'Illwald ("forêt de l'Ill") est une Réserve régionale depuis 1995 (également membre du réseau Natura 2000) et s'étend à l'est de la ville de Sélestat qui possède la majorité des terres qui forment cette réserve. Situé dans le Ried, cet ensemble de forêt, prairies humides et enchevêtrement de rivières évolue fortement au fil des saisons, notamment en étant inondé en hiver, car c'est là que la nappe phréatique remonte et transforme les prairies en de vastes miroirs pour les Vosges. En somme, les particularités de cet espace en font un réservoir foisonnant d'espèces variées tant dans la flore que dans la faune qui intéressent les scientifiques au plus haut point.



Les visiteurs y viennent, quant à eux, pour la quiétude du lieu, pour la variété des paysages (en quelques minutes, l'on traverse différents types de forêts, c'est assez surprenant) mais aussi pour vivre une aventure: les chemins sont aisément accessibles, mais ce ne sont pas des autoroutes...!; il faut suivre les sigles pour trouver son chemin; et il y a une passerelle mouvante (cf. ci-dessous: deux planches qu'emprunte une personne à la fois)...
Je ne peux pas résumer la beauté de cette promenade en quelques mots. Les photos de l'article tentent de vous faire partager mon ressenti: la grandeur de certains arbres, la part de mystère de certains lieux, le romantisme d'un chemin au bord de l'eau, la douceur d'une allée ombragée... Et l'agréable sensation de ne pas pouvoir prévoir ce que l'on va voir: on se laisse surprendre à chaque tournant de chemin... Cette balade ne se raconte donc guère, mais se vit, comme un conte...


Pour avoir plus d'informations scientifiques: c'est le site de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) et le site de la ville de Sélestat avec une vidéo à l'appui qui vous renseigneront.
Un fichier pdf avec la proposition de balade que j'ai faite: carte et infos sur les lieux. D'autres balades sont possibles. Une partie des chemins est ouverte aux cycles ainsi qu'aux chevaux.

dimanche 16 novembre 2014

Centenaire du début de la 1ère Guerre Mondiale: le site du Hartmannswillerkopf


Le site du Hartmannswillerkopf fut le théâtre de sanglantes batailles en 1915 où tombèrent 25 000 hommes. Ces champs de bataille ne sont pas restés aussi célèbres que ceux des batailles de la Marne, de Verdun ou de la Somme, mais ils ont laissé de profondes traces en raison de la rudesse des combats et des lieux. Dès 1921 ont été entrepris des travaux pour ouvrir le site dans un but de commémoration. Aujourd'hui, il s'agit de l'un des quatre monuments nationaux de la 1ère guerre mondiale: il comporte un monument cultuel souterrain (ci-dessus) où sont indiquées les différentes unités qui se sont succédées sur le champ de bataille, avec des autels catholique, protestant et juif, et une grande plaque mémorielle en l'honneur de la patrie. Ce monument est surmonté d'un autel en plein air (ci-dessous) orné des blasons des villes donatrices et d'où l'on a une belle vue sur la plaine d'Alsace. L'intérêt de l'Hartmannswillerkopf était son point d'observation exceptionnel sur la plaine du sud de l'Alsace.

A partir de ce mémorial, l'on descend la pente le long du cimetière national pour arriver à l'entrée des champs de bataille que l'on peut découvrir grâce à différents sentiers (très bien signalisés) mis en place et entretenus par une association de bénévoles apparentée au Club Vosgien, les "Amis du Hartmannswillerkopf". Pour visiter l'ensemble du site (dans l'ensemble très aisément accessible), il faut bien compter 2h30-3h.


La visite des champs de bataille se fait sous forme de boucle et débute (et finit) comme une agréable balade en montagne. Différents abris et petits monuments y sont à découvrir, ainsi que des éléments de flore (expliqués grâce à des panneaux nouvellement installés). C'est presque au sommet de la montagne (que vous voyez ci-dessus et dont le panorama se trouve ci-dessous) que l'on peut voir les tranchées françaises et allemandes que les troupes ne cessaient de se disputer, à quelques mètres seulement les unes des autres. Une partie de ces tranchées peut être visitée (avec des passages souterrains, plus ou moins faciles d'accès). La grande croix, illuminée tous les soirs depuis 1936, se veut un vecteur de paix et se dresse au milieu des tranchées,; non loin de là se trouve également le monument des "Diables Rouges", surnom donné par les Allemands au 152e régiment d'infanterie français. Au bout des sentiers, l'on arrive au monument du HWK qui fait face à la plaine d'Alsace, superbe.

Cette visite, riche en émotion, est un symbole de la réconciliation franco-allemande, encore renforcé depuis la cérémonie de commémoration du centenaire de la Grande Guerre avec François Hollande et Joachim Gauck (le président de la République fédérale allemande) le 3 août 2014.


Pour en savoir plus:
- le site des "Amis du Hartmannswillerkopf" (AHWK), l'association qui restaure le site.
- la page web de la mission du Centenaire chargée de l'organisation du programme commémoratif du centenaire de la 1ère guerre mondiale.
- la présentation des Chemins de Mémoire, rassemblant des explications sur la 1ère Guerre Mondiale et recensant des sites importants.
- la page Wikipedia du site du Hartmannswillerkopf et la page Wikipedia de la Bataille du Hartmannswillerkopf.
- le film "HWK, la mangeuse d'hommes" de Daniel Ziegler de 2004